FAQ sur les produits avec ou sans OGM
Que sont les OGM?
OGM signifie « organisme génétiquement modifié », que l’on appelle également « transgénique ».
La modification génétique utilise l’épissage pour contrer les lois naturelles régissant la reproduction. Les OGM sont des organismes dont le matériel génétique a été modifié par des techniques modernes de génie génétique qui ne sauraient se produire autrement dans la nature, contrairement aux méthodes traditionnelles de croisement et d’hybridation.
Par exemple, les gènes de différentes espèces peuvent être combinés pour créer des produits agricoles plus résistants à certains facteurs externes tels que les herbicides, les champignons et les insectes ravageurs, ou qui présentent d’autres avantages supposés par rapport à leurs homologues naturels.
Bien que le génie génétique promette des rendements de culture plus élevés, des aliments plus nutritifs et des avantages environnementaux, ces affirmations restent controversées et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer la valeur réelle et l’impact à long terme des cultures d’OGM.
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Pourquoi les OGM sont-ils controversés?
Il existe un certain nombre de raisons pour lesquelles les OGM continuent d’être controversés.
Enjeux agricoles
Écologie : Certaines cultures génétiquement modifiées sont conçues pour nécessiter l’utilisation de quantités plus élevées de produits chimiques agricoles, ce qui entraîne la perte d’habitats naturels et pollue l’environnement.
Monoculture : Un manque de diversité biologique réduit non seulement les habitats naturels, mais peut aussi conduire à des risques plus élevés de mauvaises récoltes. D’ailleurs, ce fut un des principaux facteurs ayant contribué à la grande famine irlandaise qui a eu lieu au milieu du XIXe siècle.
Conséquences inattendues : Certaines cultures génétiquement modifiées auraient rencontré des problèmes majeurs et imprévus, dont le plus répandu est la perte de protection contre divers facteurs dommageables tels que la sécheresse, les insectes, les ravageurs du sol, les modifications de la structure des plantes, etc.; certaines de ces occurrences ont été documentées dans des revues scientifiques à comité de lecture.
De plus, les OGM peuvent constituer une menace pour les aliments biologiques, car il y a souvent une dérive de pesticides due à la pulvérisation dans les champs adjacents, ou un mélange accidentel de cultures biologiques et d’OGM, ce qui peut ruiner le statut biologique de ces cultures.
Le développement de mauvaises herbes hautement résistantes aux herbicides utilisés avec les cultures transgéniques est un effet similaire à la résistance aux antibiotiques développée par les microbes, où une tolérance accrue à un produit chimique est développée après une exposition chronique, entraînant finalement une perte d’efficacité.
Enjeux environnementaux
Pollution : Des niveaux élevés de produits chimiques agricoles peuvent polluer la nappe phréatique et peuvent également laisser plus de résidus sur les cultures. De récentes études indiquent que le taux d’utilisation de produits chimiques agricoles a connu une montée en flèche, tout comme l’augmentation de la plantation de certaines cultures génétiquement modifiées spécialement conçues pour tolérer des niveaux plus élevés de ces produits chimiques.
Toxicité : Il a été démontré que même l’exposition chronique à des niveaux faibles de produits chimiques agricoles se situant en dessous des niveaux de toxicité aiguë peut causer des dommages neurologiques et hormonaux aux enfants. De nombreuses cultures transgéniques ont été conçues pour être cultivées parallèlement à l’utilisation d’herbicides hautement œstrogéniques, ce qui soulève des préoccupations supplémentaires concernant les effets hormonaux nocifs sur les humains et la faune.
Consommation d’eau : Les graines transgéniques peuvent nécessiter des quantités d’eaux supérieures à certaines variétés traditionnelles pour prospérer.
Les OGM ne sont pas naturels : Puisque les cultures génétiquement modifiées ne sont pas produites naturellement, les aliments contenant des OGM sont évités par les défenseurs des aliments naturels. Le statut « naturel » des aliments qui se disent l’être est contesté s’ils contiennent des OGM.
Enjeux nutritionnels
Allergies : Une étude sur la relation entre les aliments transgéniques et les allergies a émis l’hypothèse que certains aliments transgéniques peuvent provoquer des allergies alimentaires en raison de deux facteurs principaux : les effets négatifs possibles sur la digestibilité et les potentielles protéines nouvelles ou altérées créées par le processus de modification génétique. À moins que l’innocuité des cultures ne soit prouvée par des tests exhaustifs, notamment en ce qui concerne la présence d’allergènes potentiels, elles continueront d’être remises en question à cet égard.
Valeurs nutritionnelles : Certains chercheurs ont signalé des niveaux plus élevés de composés anti-nutriments et des niveaux plus faibles de nutriments dans certaines cultures génétiquement modifiées par rapport à des cultures traditionnelles comparables. Cela illustre la nécessité de procéder à des tests approfondis avant de permettre la culture et la consommation à grande échelle d’OGM comme aliments.
Enjeux de sécurité
La plupart des cultures transgéniques actuellement plantées sont conçues pour encourager des taux plus élevés d’utilisation de produits chimiques agricoles. Par ailleurs, la résistance accrue des mauvaises herbes et des ravageurs aux herbicides et aux pesticides encourage une plus grande utilisation de ces produits chimiques par les agriculteurs. Beaucoup de ces produits chimiques sont œstrogéniques ou ont d’autres effets potentiellement graves, en particulier chez les enfants.
L’augmentation signalée des anti-nutriments dans certaines cultures génétiquement modifiées peut entraver la digestion et éventuellement entraîner une incidence accrue d’intolérances alimentaires ou de réactions allergiques. Comme c’est le cas pour le gluten ou les allergènes alimentaires, il est possible que les gens aient une réaction à ces substances. Contrairement au gluten et aux allergènes alimentaires courants, l’absence d’étiquetage des OGM entrave l’identification de ce type de problèmes chez les personnes consommant des aliments susceptibles de devenir immunoréactifs à ces derniers.
Les inquiétudes concernant les différents effets épigénétiques (expression des gènes en réponse à l’environnement) pour les aliments génétiquement modifiés par rapport aux aliments traditionnels ne font que commencer, avec des implications pour les risques de maladies, y compris le cancer.
Les données relatives à la sécurité des OGM sont entre les mains de particuliers et sont conservées étroitement, généralement sans examen adéquat par les pairs aux fins d’une évaluation complète de la sécurité. Les chercheurs se sont plaints que les entreprises semencières exigent des agriculteurs qu’ils signent des accords limitant l’utilisation de leurs semences dans la recherche et donnant à l’entreprise un droit de veto sur la publication des recherches finies.
L’absence d’études à long terme sur l’alimentation des animaux en vue de garantir la sécurité souligne les risques potentiels sans les résoudre.
Enjeux de justice sociale
Manque de transparence : En 1992, l’administration Bush a pris une décision politique indiquant que les OGM n’étaient pas substantiellement différents des cultures traditionnelles. Depuis lors, le gouvernement fédéral a accepté la plupart des cultures génétiquement modifiées, généralement sans exiger d’étiquetage ni de tests de sécurité approfondis.
En outre, la FDA des États-Unis a déclaré qu’il n’existait aucune différence notable entre les aliments brevetés issus de la modification génétique et les aliments non génétiquement modifiés. Cette déclaration a été très controversée, d’autant plus que seuls les nouveaux produits peuvent être brevetés. Cette controverse a entraîné une demande croissante de restriction des cultures d’OGM, ainsi que d’étiquetage précis des aliments contenant des OGM.
La disposition des entreprises semencières à restreindre la publication des recherches utilisant leurs semences brevetées est un autre manque de transparence ayant été rapporté.
Monopoles : L’utilisation de semences brevetées s’accompagne de restrictions sévères. Il peut être interdit aux agriculteurs de conserver des graines pour les replanter l’année suivante. Il peut être plus coûteux pour les agriculteurs d’utiliser des semences brevetées, car ils doivent acheter à la fois les semences et les produits chimiques agricoles spécialisés nécessaires à la culture de plantes résistantes aux pesticides.
La disposition des entreprises semencières à empêcher la publication d’études qui ne leur plaisent pas, en utilisant leurs brevets pour délivrer des permis plutôt que de vendre des semences aux agriculteurs, signifie que les consommateurs comme les scientifiques sont privés des données indépendantes nécessaires pour déterminer correctement la sécurité et le profil nutritionnel des aliments génétiquement modifiés à l’aide de méthodes scientifiques impartiales.
La poignée d’entreprises qui contrôlent les semences génétiquement modifiées d’aujourd’hui, dont certaines produisent également les produits chimiques agricoles auxquels les semences ont été reprogrammées pour résister, ont concentré une grande partie du destin agricole du monde dans quelques poches seulement.
Restrictions alimentaires religieuses et autres : Comment suivre fidèlement les règles alimentaires, comme celles qui régissent les aliments casher, végétariens et d’autres, si les gènes de différentes espèces sont mélangés sans étiquetage? Des gènes de poisson ont été placés dans des tomates, par exemple, et le saumon génétiquement modifié est maintenant une réalité.
Des valeurs nutritives différentes et inattendues peuvent également déconcerter les personnes suivant un régime alimentaire restreint, d’autant plus que les nouveaux aliments génétiquement modifiés ne sont généralement pas soumis à des tests d’équivalence nutritionnelle avant d’être commercialisés.
À quel moment les OGM sont-ils devenus courants et quelles sont les cultures d’OGM les plus probables?
L’industrie de la biotechnologie et les cultures d’OGM ont commencé à prospérer dans les années 1990. Ces types d’organismes peuvent avoir du matériel génétique provenant de diverses sources qui a été modifié au moyen des techniques de génie génétique :
- Bactéries
- Poisson
- Insectes
- Mammifères
- Plantes
- Levure
Au cours des deux dernières décennies, le nombre de cultures produites par des procédés de génie génétique aux États-Unis a lentement augmenté, et les cultures commercialement disponibles comprennent désormais certaines variétés de ces plantes :
- Luzerne
- Canola (colza à faible teneur en acide érucique)
- Maïs (notamment le maïs sucré ou le maïs soufflé)
- Coton
- Papaye (hawaïenne)
- Pommes de terre (Simplot White Russet(MC))
- Soya
- Betteraves à sucre (pas les betteraves rouges)
- Courge d’été
En outre, il existe d’autres plantes préoccupantes pour lesquelles des versions génétiquement modifiées sont en cours de développement, mais qui ne sont pas encore disponibles sur le marché :
- Betterave et bette à carde
- Chou chinois et plantes apparentées
- Lin
- Riz
- Blé
- Courge d’hiver (poivrée, Delicata, pâtisson)
Il s’agit fort heureusement d’une courte liste, et la plupart des différentes cultures vivrières d’aujourd’hui ne sont toujours pas soumises à la bio-ingénierie génétique et ne contiennent donc pas d’OGM. Les cultures biologiques ne permettent pas l’utilisation d’OGM dans leur production; les cultures biologiques certifiées sont contrôlées par des auditeurs afin d’assurer leur statut sans OGM et n’utilisent pas de pesticides traditionnels.
Quelle est la différence entre « non génétiquement modifié » et « sans OGM »?
Il s’agit en fait d’une question très complexe et controversée. De toute évidence, un produit fabriqué sans modification génétique est un produit sans OGM, non? Mais une contamination croisée se produisant entre la ferme et le consommateur final peut introduire des OGM dans un produit, peu importe l’étape à laquelle elle survient. De même, un produit peut être transformé à un point tel qu’il en devient indétectable par les tests de détection des OGM, sans pour autant qu’il soit possible de prouver qu’il a été produit sans OGM. Dans ce cas, on ne serait pas exposé aux OGM en mangeant cet aliment, mais il pourrait ne pas avoir été produit sans OGM.
Tant qu’une norme fédérale unique ne sera pas en place pour réglementer l’utilisation de ces termes par les fabricants, les consommateurs ne seront pas en mesure de comprendre ou de comparer les allégations de produits dits sans OGM.